Il est vraiment très difficile pour les musulmans d’aujourd’hui d’imaginer et encore moins de supporter ou même de tenter de supporter le
Les difficultés vécues par Nabi et ses compagnons sur le chemin d’Allah. Les livres d’histoire regorgent d’histoires sur leurs souffrances. Il est dommage que, sans parler d’imiter les Sahaabah, nous n’ayons même pas pris la peine d’en apprendre davantage sur ces incidents et événements.
Dans ce chapitre, quelques incidents seront mentionnés à titre d’exemples pour illustrer leur fermeté et leur patience. Parmi tous les incidents, je commencerai le chapitre par un incident concernant Rasulullah lui-même, car prendre son nom attirera sûrement les bénédictions d’Allah.
1. Nabi se rend à Taa’if
Depuis neuf ans, depuis qu’Allah l’a choisi pour sa mission, nabi prêchait le message d’Allah à La Mecque et déployait tous ses efforts pour guider et réformer son peuple. Outre quelques personnes, qui avait accepté l’Islam, ou qui l’a aidé sans accepter l’Islam eux-mêmes, le reste des gens dans
La Mecque s’était opposée à lui et avait tout mis en œuvre pour le persécuter et le ridiculiser, lui et ses partisans.
Son oncle, Abu Taalib, faisait partie de ces personnes de bon cœur qui l’ont aidé bien qu’il n’ait pas accepté l’Islam.
L’année suivante (c’est-à-dire la 10ème année après nubuwwah), à la mort d’Abou Taalib, les mécréants eurent carte blanche pour intensifier leurs efforts pour empêcher les gens d’accepter l’islam et pour torturer et persécuter les musulmans.
A Ta’if vivait un clan appelé Banu Saqeef, qui était très nombreux. Nabi est allé à Taa’if
dans l’espoir de les gagner à l’Islam, Taa’if deviendrait alors un lieu sûr pour les musulmans où les Quraish ne pourraient leur nuire, et deviendrait également une base pour la propagation du tslam. lorsqu’il atteignit Taa’if, Nabi rendit visite séparément aux trois chefs du clan. Il leur donna le message d’Allah et demanda à chacun d’eux de l’aider dans sa mission.
Au lieu d’accepter son message, ou du moins de lui montrer l’hospitalité commune des Arabes, puisqu’il était un nouveau venu dans leur région, chacun d’eux l’a traité très mal et grossièrement. Ils lui ont dit de quitter immédiatement leur ville.
Nabi s’attendait à un traitement amical et à des paroles aimables de leur part, car ils étaient les chefs de leurs clans.
Cependant, l’un d’eux a dit d’un ton moqueur : « Hé, Allah a fait de toi un Nabi ! » L’autre le taquina : “Est-ce que
Allah ne trouve-t-il personne d’autre que toi pour faire de lui son Nabi ?”
Le troisième déclara d’un ton moqueur : « Je ne veux pas vous parler, parce que si vous êtes réellement un Nabi, comme vous prétendez l’être, alors vous opposer, c’est attirer les ennuis, et si vous faites seulement semblant de l’être, alors pourquoi ? devrais-je parler avec une personne prétendant être un Nabi ?
Nabi était une montagne de courage et de détermination. Réalisant qu’il n’y avait aucun espoir de parler à
avec les chefs, il n’a pas abandonné mais a plutôt essayé de parler aux gens ordinaires de la ville. Cependant, personne ne l’a écouté et ils lui ont plutôt demandé de quitter leur ville et d’aller où il voulait. Lorsqu’il se rendit compte que ses efforts étaient vains, il décida de quitter la ville.
Même alors, ils ne lui ont pas permis de partir en paix et ont envoyé les voyous des rues après lui pour se moquer de lui, le siffler et le huer et lui jeter des pierres.
Il a été bombardé de pierres à tel point que tout son corps était couvert de sang et même ses chaussures étaient tachées de sang. Il a quitté la ville dans cette terrible condition. Lorsqu’il fut loin de la ville et à l’abri des gens, il fit la dua suivante à Allah:
اَللّٰهُمَّ إِلَيْكَ أَشْكُوْ ضَعْفَ قُوَّتِىْ وَقِلَّةَ حِيْلَتِيْ وَهَوَانِىْ عَلَى النَّاسِ يَا أَرْحَمَ الرَّاحِمِيْنَ أَنْتَ رَبُّ الْمُسْتَضْعَفِيْنَ وَأَنْتَ رَبِّىْ إِلٰى مَنْ تَكِلُنِىْ إِلٰى بَعِيْدٍ يَّتَجَهَّمُنِىْ أَمْ إِلٰى عَدُوٍّ مَلَّكْتَهُ أَمْرِىْ إِنْ لَّمْ يَكُنْ بِكَ عَلَىَّ غَضَبٌ فَلَا اُبَالِىْ وَلٰكِنْ عَافِيَتُكَ هِىَ أَوْسَعُ لِىْ أَعُوْذُ بِنُوْرِ وَجْهِكَ الَّذِىْ أَشْرَقَتْ لَهُ الظُّلُمَاتُ وَصَلُحَ عَلَيْهِ أَمْرُ الدُّنْيَا وَالْاٰخِرَةِ مِنْ أَنْ تُنَزِّلَ بِىْ غَضَبَكَ أَوْ يَحُلَّ عَلَىَّ سَخَطُكَ لَكَ الْعُتْبىٰ حَتّٰى تَرْضٰى وَلَا حَوْلَ وَلَا قُوَّةَ إِلَّا بِكَ
“O Allah! à Toi je me plains de la faiblesse de mes forces, de- mandant des ressources, et de mon insignifiance aux yeux des gens. O Toi, le Très Miséricordieux, Toi qui es capable de faire preuve de pitié, Tu es le Seigneur des faibles et Tu es aussi mon Seigneur Dois-Tu me livrer à un ennemi sans pitié, qui froncera les sourcils à ma vue. ou encore à un étranger à qui Tu as donné de l’ascendant sur moi? Je ne m’en soucie nullement aussi longtemps que j’ai Ta protection. Dans la lu- mière de Ta face, je cherche la protection cette lumière qui illumine le ciel, qui repousse toute obscurité, qui contrôle toutes les affaires de ce monde et de l’autre. Fais que jamais je ne doive encourir Ta colère ou que Tu ne sois mécontent de moi Je dois ôter la cause de mécontentement jusqu’à ce que Tu sois satisfait Il n’y a force ni puissance qu’en Toi.”
Aussitôt Djibraïl apparut devant le Prophète Il lui dit: “Allah sait tout ce qui s’est passé entre toi et ces gens, et Il a envoyé un ange responsable des montagnes pour être à tes ordres.” En disant ces mots, Djibrail présenta l’ange au Pro- phète. L’ange le salua et lui dit; “O Prophète d’Allâh! Je suis à ton service. Si tu le désires, je peux faire en sorte que ces montagnes qui surplombent la ville se rencontrent. des telie manière que tous les gens qui habitent cette ville soient écrasés. Tu peux aussi suggérer d’autres punitions contre eux.” Le noble et généreux Prophète lui dit ces quelques mots: “Même si ces. personnes n’acceptent pas l’Islam. j’espère que grâce à Allan il y aura des gens de leur progéniture qui adoreront Allâh et le serviront.”
A nous de voir la conduite du Prophète Mohanımad.
Alors qu’ici-bas nous nous efforçons de nous venger pour un rien, le Prophète même après tant de souffrances aux mains de la populace de Taif n’a ni maudit ni voulu se venger de cette dernière.